Pelodisag, le plus grand tableau réalisé par Frize à ce jour, mesure plus de seize mètres de long. Composé de neuf panneaux accolés, il est plus large que les tableaux de Claude Monet à l'Orangerie et plus de trois fois plus large que le Vir Heroicus Sublimis (1950-51) de Newman. Frize a peint les toiles deux par deux pour assurer la continuité. Lorsqu'il s'approchait du bord de la deuxième toile, il mettait de côté la première et s'accolait à la troisième, puis continuait sur le bord de la deuxième jusqu'à la troisième toile, et ainsi de suite. Ainsi, même s'il savait à quoi ressemblaient les toiles précédentes, il n'avait jamais une idée de l'ensemble. Il s'agit d'une manière épisodique de peindre, une façon de construire une narration dans le temps.