Les tableaux de Bernard Frize ne sont ni narratifs ni mutilés, mais ils doivent leur création, en grande partie, à une sorte de dégénérescence sanctionnée. On a laissé saigner de la peinture indisciplinée sur les coups de pinceau de l’artiste, compliquant les coups systématiques par des bavures, des coulées et des taches dont les formes floues amorphes suggèrent divers corps célestes. Parvenant à paraître à la fois vibrantes et au bord de la ruine, les douze peintures présentées à la galerie Perrotin Matignon reflètent la relation complexe et en constante évolution de Frize avec la peinture, l’acte de peindre et ce que signifie être peintre.