Le modèle ou la nature morte ont la particularité d’être traités avec la même frontalité. Parfois, certains éléments (livres, fleurs), sorte de fétiches pour l’artiste, circulent dans le registre des toiles et se trouvent mises en abîme. Selon sa belle formule, Jean-Philippe Delhomme explique qu’il les envisage (les natures mortes) comme des « satellites de (ses) portraits ». Et si les formats entre les sujets varient, l’ensemble de ces toiles partage une même gamme chromatique soutenue et fortement contrastée faite de noirs profonds qui s’opposent à des bleus, des oranges ou encore des verts traités sous forme de grands aplats, ce qui n’est pas sans rappeler les enjeux de la couleur dans la peinture d’Henri Matisse ou d’Alex Katz, deux artistes qui appartiennent notamment à son panthéon.
Ce tableau fait partie d'une série consacrée à l'atelier parisien de l'artiste, situé dans un immeuble de Montparnasse qui a abrité des artistes depuis sa construction en 1927.