La série des « peintures » en coquilles d’œuf, œuvre commencée en 2013, est un exemple typique de ce processus d’accumulation employé par l’artiste. Ces panneaux, des champs monochromatiques modulés par la texture des matériaux qui les composent, sont en fait une collection de minuscules éclats de coquilles, passés au tamis et triés par de légères variations de teintes. Les œuvres en coquille couvrent la notion même de temps : le temps passé à accumuler les éléments de ce qui deviendra la surface craquelée, le temps passé à vouloir que cette surface se créée. Les précipiter serait trahir l'essence contemplative qui en émane.