Born in 1972 in Incheon, South Korea
Lives and works in Seoul, South Korea

Jin MEYERSON

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education

1995 BFA, Minneapolis College of Art and Design, Minnesota, USA
1997 MFA, Pennsylvania Academy of the Fine Arts, Philadelphia, USA

solo shows

2023
PYROKINESIS, Makasiini Contemporary, Turku, Finland
Once in a Lifetime, Ulsan Art Museum, Ulsan, South Korea
Island to Island to Island to Island, ID Space, Hawaii, USA
Two-Fold, Jin Meyerson + Anders Krisar, Gallery2, Seoul; Johyun Gallery, Busan, South Korea

2022
Two-Fold, Jin Meyerson + Anders Krisar, CFHill, Stockholm, Sweden

2021
RETURN, Johyun Gallery, Busan, South Korea
RETURN, Gallery 2, Seoul, South Korea
Sequence 3.0, Space XX, Seoul, South Korea
RETURN, Gallery 2, Jeju, South Korea

2018
Before the Beginning and After the End, Pearl Lam Galleries, Hong Kong

2017
A Nexus of Art and Architecture, Zaha Hadid 520W Building, New York, USA
Jin Meyerson Recent work, George Haddad Art, New York, USA

2016
No Direction Home, Hakgojae Gallery, Seoul, South Korea

2015
Nowadays, Nichido Contemporary Art Gallery, Tokyo, Japan

2014
Endless Frontier, Hakgojae Gallery, Shanghai, China

2013
The Accumulation of Perception, SCAD Moot Gallery, Hong Kong
Rebirth of Opticality, ICAM Museum, Yongin, South Korea
Endless Frontier, Hakgojae Gallery, Seoul, South Korea
No Rest for the Wicked, Galerie Perrotin, Hong Kong

2011
Rare Earth, Yuz Foundation, Jakarta, Indonesia

2010
Carpal Fatigue, Galerie Perrotin, Paris, France

2009
Forecast, Arario Gallery, Seoul; Cheonan, South Korea

2008
There is No Way Out. But Always a Way Through, Galerie Nordine Zidoun, Luxembourg

2007
Progress is No Longer a Guarantee, Michael Janssen Gallery, Berlin, Germany

2006
Accidental Tourist, Galerie Perrotin, Paris, France
High Cholesterol Moment, Zach Feuer Gallery (LFL), New York, USA

2004
More than You Want, Less than You Need, LFL Gallery, New York, USA
Social Distortion, Galerie Perrotin, Paris, France

group shows

2024
BUMP, Matt Carey Williams Art, London, UK

2023
Dui Jip Ki, Esther Schipper Gallery, Berlin, Germany; Seoul, South Kora
About Art, Logomo Art Center, Makasiini Contemporary, Turku, Finland
Origin, Emergence and Return, Rockefeller Center, New York, USA

2022
Venice Biennale, to where the flowers are blooming, Gwangju Biennale 40th anniversary special pavilion, Spazio Berlendis, Venezia

2021
Not Easy, 313 Projects, Seoul, South Korea

2019
Media Fields, MOA at Seoul National University, Seoul, South Korea
Taguchi Collection, Traveling Museum Show, 4 locations, Japan
Good Night: Club Culture, Hyundai Card Foundation, Seoul, South Korea
Group Show, Jason Haam Gallery, Seoul, South Korea

2018
Dystopian Forms, Pearl Lam Galleries, Hong Kong

2017
Natural Selection, Christie’s Contemporary Autumn Sale, HKCC, Hong Kong
A Machine for Living In, curated by Robin Peckham, MAB Thomas Shao Gallery, Hong Kong

2016
Christie’s 150th Anniversary, Contemporary Asian Art, curated by Eric Chang, HKCC, Hong Kong

2015
Full of Peril and Weirdness: Painting as a Universalism, curated by Robin Peckham, M Woods, Beijing, China

2012
Hue & Cry, Sotheby's S2 gallery, curated by Vladimir Restoin Roitfeld, New York, USA
Energy, Daejeon Museum of Art, Daejeon, South Korea
Making Waves, Saatchi Gallery, London, UK

2011
Global New Art, Sompo Museum, Tokyo, Japan
Collector’s Stage, Asian Contemporary Art from Private Collection, Singapore Art Museum, Singapore
So Contemporary Art Exhibition, Lasalle College of the Arts, Singapore

2010
Hope, Pinault Foundation, Dinard, France
Living in Evolution, Busan Biennale, curated by Takashi Azumaya, Busan Museum of Art, Busan, South Korea
NYC collects, Neuberger Museum, New York, USA

2009
BEASTIN, Galerie Nordine Zidoun, Luxembourg

2008
Getting Out Our Dreams, Otero Plassart, Los Angeles, USA
Jekyll Island, Honor Fraser Gallery, curated by Max Henry, Los Angeles, USA
The New Authentics: Artists of the Post-Jewish Generation, Spertus Institute of Jewish Studies, Chicago, USA

2007
Disorder in the House, Vanhaerents Art Collection, Brussels, Belgium
Salon Nouveau, Engholm Engelhorn Galerie, curated by Jasper Sharp, Vienna, Austria
More is More - Maximalist Painting, Museum of Fine Arts, Florida State University, Tallahassee, USA

2006
The Triumph of Painting, Saatchi Gallery, London, UK
Blood Meridian, Michael Janssen Gallery, curated by David Hunt, Berlin, Germany
Bibbidi-Bobbidi-Boo!, Kunstverein Bielefeld, Bielefeld, Germany
Mannheim Exhibition, Mannheim, Germany; Cercle Munster, Luxembourg
Allegories of Displacement, Westport Arts Center, Westport, USA

2004
Surface Tension, Chelsea Art Museum, curated by Manon Slome, New York, USA

public collections

Solomon R. Guggenheim Museum, New York
MMCA Museum of Modern and Contemporary Art, Seoul
SeMA Seoul Museum of Art, Seoul
The Yuz Foundation, Jakarta & Shanghai
Saatchi Gallery, London
MACAN Musuem, Jakarta
Sansab Museum, Bangkok
Taguchi Art Collection, Tokyo
Vanhaerents Art Collection, Brussels
Edouard Carmignac Collection, Paris
Cecilia and Bruno Dupire, New York
De la Cruz Collection, Miami
Jerry Speyer Family Collection, New York
Jeanne Greenberg Rohatyn, New York
Adam and Brittney Levinson, New York & Singapore
Jim Rogers and Paige Parker, Singapore
Dean Valentine, Los Angeles

  • 26 septembre 2013
    Hong Kong Daily News — 1 PAGE

  • 1 janvier 2010
    Collectors' Stage — 1 PAGE

  • 1 octobre 2009
    Art in Culture — 1 PAGE

  • 9 septembre 2009
    Korea JoongAng daily — 1 PAGE

  • 8 septembre 2009
    Korea Times — 1 PAGE

L'intérêt de Jin Meyerson pour l'image cinétique - représentant des joueurs de football américain faisant face à la mélée, aussi bien que des véhicules tout-terrain escaladant des dunes de sable - est l'inspiration première de ces surprenantes manipulations de photographies tirées de magazines. Plutôt que de réunir d'envahissantes archives de photos diverses, ou de se complaire dans la nostalgie des images jaunies, ou des albums de photos de famille, Meyerson trouve son inspiration en feuilletant tous les magazines possibles. Les résultats, qu'ils soient glanés dans "Cycle World " ou dans "Modern Bride", dans "Sports Illustrated "comme dans "Life Magazie's Year in Pictures", sont des instantanés des faits culturels du moment, ayant tous un point commun: le mouvement. La force brutale de deux casques de moto se heurtant, ou le tourbillon du ballon de football projeté dans les airs avant qu'il ne perce un mur de joueurs pour finir au fond du filet, pourrait donner l'impression d'une excitation brute pour la presse du jour, mais ce n'est en fait que la première étape d'un démantellement et d'une amplification systématique de l'image. Dans la singulière physique de Meyerson, le mouvement s'additionne au mouvement pour dépeindre non pas seulement une très grande vitesse, mais avant tout un réseau de fréquences lentes ou frénétiques - potentiels endormis de l'image. L'infinité des manipulations informatiques est l'un des moyens permettant de révéler cette logique secrète. Meyerson va cependant bien plus loin: repoussant l'idée d'un centre, la composition de ses oeuvres est faite de vagues d'un violet imparfait ou d'un vert émeraude. Ces estuaires de couleurs ne rencontrent pas doucement les rives de leurs voisins, ils explosent plutôt comme des éclats d'obus éparpillés.
Même si la répétition sérielle a depuis longtemps été utilisée pour questionner la vérité de l'image à l'âge de la reproduction de masse, Meyerson esquive cette stratégie défraichie en remontant droit à la source. Plutôt que de répliquer à l'infini, il réduit, puis recompose l'image. Pour Meyerson, l'ordinateur a comme une fonction vampirique, aspirant le souffle de vie, par exemple, d'une Hummer jaune, pas tant pour faire un disciple mort-vivant de l'original, mais plutôt pour réanimer les différents constituants du véhicule - jantes chromées, pneux noueux, calandre rectiligne- de manière à ce que, une fois terminée, la peinture finale ne soit pas un mutant hybride, une version batarde ou une sangsue parasitique, mais une créature totalement différente de la version de départ. Telle est la définition de la Peinture "Post-Optical" pour Meyerson: incorporer le matériau de départ, mais ne jamais être dépendant de lui; commencer par la réalité statique d'une page de magazine pour aboutir à une oeuvre dense semblant née de vibrations sismiques. Si la fréquence est une unité de mesure et que le ton est ce que vous entendez, alors les peintures de Meyerson sont ce que vous voyez et que vous ressentez.

David Hunt


Jin Meyerson se sert des images tirées de magazines ou de photographies pour composer ses tableaux. Il s’en sert après avoir fait un certain nombre de manipulations. L’image initiale est déformée, complètement triturée pour ensuite servir de modèle à ses compositions bariolées.
Les formes sont combinées, tordues et malmenées dans tous les sens pour être déversées dans une grande vague qui emporte le tout. La peinture se déverse dans une marée de couleurs, prise dans les rayures d’un courant qui trace son lit. Elle se superpose en une multitude de strates qui glissent les unes sur les autres. Elles se frôlent et se touchent en s’hérissant comme électrocutées par l’électricité statique qui se dégage de la réaction.
L’agencement de tous ces tourments, de toutes ces nervures et autres marbrures se fait à l’aide de bosselés et de contours qui organisent l’espace pictural. Bien que les traits soient hachés et électrifiés, la toile se présente comme un plan de coupe géologique. Les couches se superposent dans une sorte de mille feuilles déstructuré. Difficile à partir de ces spirales de pouvoir reconnaître l’image de départ, tout est éparpillé, tout est tordu et malaxé.
Ces distorsions sont autant ramassées qu’éclatées. Tourbillonnante et grouillante la peinture apparaît en bouillonnant, elle émerge comme une émulsion, telle Vénus, elle apparaît d’une écume en forme de Splash. Il est difficile de définir cette chose qui explose et implose à la fois. La toile est à la fois pleine d’énergies et de mouvements. Comme un trait brossé à l’arc électrique, la peinture est fuyante à toute explication. Véritable labyrinthe, les traits de peinture sont des couloirs qui ne mènent nulle part, ils indiquent seulement des mouvements en spirale, en roue libre.
Cette version numérique de l’anamorphose donne un coup de jeune à ce genre développé au XVIe siècle. Les Ambassadeurs d’Holbein conservé à la National Gallery de Londres est un des plus fameux exemples du genre. Il faut se placer sur le côté du tableau pour découvrir ce qui se cache derrière cette tache qui encombre le centre. Sous un certain angle un crâne se laisse deviner par le spectateur chanceux. Chez Meyerson, on pourra tenter toutes les positions, essayer tous les angles de vue, on aura du mal à trouver le modèle d’origine.
Les compositions apparaissent d’un bloc, la toile est prise dans des creux et des pleins. Elles sont sinusoïdales, liées et aérées. La matière est lisse ou rugueuse, brillante ou mate. Les panneaux s’organisent comme des compositions aux parois amovibles et coulissantes. La peinture est tracée, fouettée, elle est tout en lacets électriques, irisée et hérissée à la fois.

Pierre-Evariste Douaire


On pourrait décrire les derniers tableaux de Jin Meyerson, né en Corée mais élevé aux Etats-Unis, comme une prodigieuse incursion dans le fonctionnement monstrueux de l'imagerie médiatique. Utilisant une panoplie de techniques — encre de Chine, peinture à l'huile, à la bombe, déversements de couleurs acryliques —, Meyerson extrait son iconographie des magazines, la mouline sur son ordinateur, puis la représente dans un style aussi chargé que méticuleux. Si le désastre leste ses compositions, souvent de vastes dimensions, les détails l’emportent dans une saturation optique héroïque et schizophrène évoquée par le titre de sa dernière exposition individuelle new-yorkaise, High Cholesterol Moment.
Le désastre à grande échelle — de l’espèce retentissante des déraillements ferroviaires, bombardements, tremblements de terre, catastrophes aériennes et nucléaires, pour ne citer que ceux-là — est la principale source de ses images. Dans ce sens, Meyerson est un héritier de Warhol. En même temps, ses créations rappellent les peintures néo-pop de Jeff Koons par leur palette galvanisée et leur riches couches iconographiques. Dans son cas, cependant, ce ne sont pas seulement des images qui se côtoient et se superposent, mais aussi des univers et des plans d’existence entiers. On va de l’histoire de la peinture abstraite, figurative ou historique à l’Histoire tout court, cataclysmique et effroyable. Les perspectives, les échelles, les espaces et les périodes entrent en collision, produisant des juxtapositions improbables, voire sidérantes. Meyerson s’efforce de traiter les événements avant qu’ils se solidifient et que l’info, aussi brute et brûlante qu’une matière en fusion, s’agrège aux couches géologiques de l’Histoire. Mais le plus extraordinaire, dans son approche de l’actualité, est qu’elle confine au chamanisme. Comme s’il pouvait accorder aux médias et à leur foisonnant fonds iconographique une sorte d’existence autonome, ou était en mesure d’écarter le rideau sur leur fonctionnement inconscient. En contemplant ces images désordonnées et agitées, en effet, on a le sentiment de regarder (ou d’être regardé par ?) des viscères qui s’efforceraient d’assimiler leur inassimilable contenu et de le digérer pour ensuite continuer leur dévoration. C’est de l’art fait en serrant le poing, comme aurait dit le poète post-moderne américain Ted Berrigan, qui affirmait « écrire d’une main, l’autre se cramponnant ». Meyerson peint en se cramponnant. Il demande, ou simplement recommande que nous nous accrochions à nos sièges, car la soudaineté est la marque de ses créations.

Chris Sharp