AMZ est une œuvre-monde en 3 parties mouvantes et incluant plus de cent participants. en voici le scenario:
A est la matrice de l’œuvre, composée d’un ensemble de cent toiles brutes tendues sur châssis, de tailles différentes, rectangulaires rondes ou ovales, formats standard. ». L'ensemble A, dans la collection du Frac Pays de la Loire, est conservé à Carquefou.
La partie M est en cours de prise en charge. Prendre une toile M en charge consiste à en retenir une parmi les cent toiles de A et à l'actualiser de la meme couleur que le mur sur lequel elle est accrochée, en un format réduit et avec une grande liberté. La regle est que la surface de la toile M est réduite par rapport a sa toile A selon deux paramètres : la distance qui sépare M de A – plus on est éloigné plus la réduction est grande – et l’ordre de prise en charge – plus on entre tardivement dans le dispositif et plus le coefficient de réduction augmente.
Z, la troisième partie, n'a pas encore à ce jour été prise en charge. Elle comprend 100 papiers dont les dimensions matérialiseront la différence de surface entre chaque réplique M et son modèle A.
« les trois parties sont en interaction constante. (…) AMZ est une œuvre optimiste qui ne se contente pas d’affirmer que le tableau est mort mais se projette dans l’avenir, à l’horizon de l’époque, en invitant un maximum de gens à faire de même. poser la question : à quelles conditions la peinture est-elle encore possible ? (…) il s’agit de se confronter au temps le plus présent, de questionner à la fois : qu’est-ce que la peinture aujourd’hui et où peut-elle trouver sa place ? on ne parviendra à poser ces questions qu’en menant la peinture à l’extrême pointe dans son retour au réel. (…) le cœur d’AMZ, la partie A, va donc se stabiliser un instant lorsque les cent toiles auront été prises en charge. » claude rutault