Born in Pyongan-bukdo, Sinuiju, Democratic People's Republic of Korea
Lives and works between Busan and Seoul, South Korea

KIM Chong-Hak

Né en 1939 en Corée du Nord, Kim Chong Hak est une figure éminente de l’art contemporain coréen. Connu sous le nom du « peintre de Seorak », Kim évoque dans ses toiles le Mont Seorak (troisième plus haute montagne de Corée, située à l’est du pays) au travers de motifs de fleurs, d’insectes et d’herbes sauvages.
 

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education

1962
- BFA Seoul National University
1968-70
- Studied Print, Tokyo University of the Arts, Ueno
1977
- Studied Print, Pratt Institute, New York

solo shows

2022
- Autumn, Gallery2, Jeju, South Korea 

2022
- Summer, Johyun Gallery, Busan, South Korea 

2022 
- Spring, Johyun Gallery, Busan, South Korea 

2020
- Portraits, Johyun Gallery, Busan, South Korea

2020
- Kim Chong Hak-Highlighting Contemporary Artist III, Busan Museum of Art, Busan, South Korea

2019
- Vitality, Galerie Perrotin, Paris, France

2018
- Carte blanche à Kim Chong Hak, Musée Guimet, Paris, France
- Tomio Koyama Gallery, Tokyo, Japan

2016
- Vital Resonance, Johyun Gallery, Busan, South Korea

2015
- Winter solitude, Johyun Gallery, Busan, South Korea
- A Key to Creation Exhibition, SeMA Nam Seoul Living Art Museum, Seoul, South Korea

2013
- Gallery Hyundai, Seoul, South Korea

2012
- Gallery Hyundai, Seoul
, South Korea
- Gallery Yeh, Seoul, South Korea

2011
- Retrospective, National Museum Of Contemporary Art Korea, Gwacheon, South Korea

2008
- Gallery Yeh, Seoul, South Korea

2007
- Johyun Gallery, Busan, South Korea

2006
- Gana Art Center, Seoul, South Korea
- Galerie Gana, Paris, France

2004
- Gallery Hyundai, Seoul, South Korea

2003
- Gallery Yeh, Seoul, South Korea

2001
- Park Ryu Sook Gallery, Seoul, South Korea

1999
- Johyun Gallery, Busan, South Korea

1998
- Gallery Hyundai, Seoul, South Korea

1994
- Park Ryu Sook Gallery, Seoul, South Korea

1992
- Park Ryu Sook Gallery, Seoul, South Korea
- Johyun Gallery (Gallery World), Busan, South Korea
- Gallery Yeh, Seoul, South Korea

1990
- Sun Gallery, Seoul, South Korea

1988
- Park Ryu Sook Gallery, Seoul, South Korea

1987
- Sun Gallery, Seoul, South Korea

1985
- Won Gallery, Seoul, South Korea

1977
- Gallery Hyundai, Seoul
, South Korea
- M. M. Shino Gallery, Los Angeles, CA, USA

1974
- Muramazu Gallery, Tokyo, Japan

1970
- Muramazu Gallery, Tokyo, Japan

1964
- Press Center, Seoul, South Korea

group shows

2016
- The Muse, Her-story, Whanki Museum, Seoul & Ewha Museum, Seoul, South Korea
- 130th Anniversary Special, Ewha Museum, Seoul, South Korea

2014
- In Between, Kumho Museum, Seoul, South Korea
- Flower, Flower, Flower, Gallery LeeBae, Busan, South Korea

2013
- Korean Contemporary Art, Ulsan Culture and Arts Center, Ulsan, South Korea
- Colourful Korea, Park Ryu Sook Gallery, Seoul, South Korea

2012
- Korean Archetype, Daegu Art Museum, Daegu, South Korea

2011
- Ulsan Culture and Arts Center, Ulsan, South Korea

2010
- 2010 In the Midst of Korean Contemporary Art, Gallery Hyundai, Seoul, South Korea
- Kim Chong Hak, Yun Kwang Jo, Gallery Hyundai, Seoul, South Korea

2009
- Requests the Beautiful World!, Gyeonghuigung Annex Building of the Seoul Museum of Art, Seoul, South Korea

2008
- Good Morning, Mr. Nam June Paik, The Korean Cultural Service of London, London, UK

2005
- Flowers and Birds, Gana Art Center, Seoul, South Korea
- Seoul Museum of Art, Seoul, South Korea
- Modern & Contemporary Masters, Gallery Hyundai, Seoul, South Korea

2003
- Lighting of Korean Contemporary Art: Gallery Yeh 25th Anniversary, Gallery Yeh, Seoul, South Korea

2002
- Two Artists: Kim Chong Hak, Itami Jun, Shukosha Reception Gallery Produced by M.A.P, Fukuoka, Japan

1999
- Three Artists: Kim Chong Hak, Kwak Hun, Kim Woong, Gallery Yeh, Seoul, South Korea
- FIAC, Gallery Hyundai, Paris, France

1993
- NICAF, Park Ryu Sook Gallery, Yokohama, Japan
- Vision in Between, New York, USA; Tokyo, Japan; Taipei, Taiwan; Seoul, South Korea

1990
- Four Artists: Kim Chong Hak, Oh Sufan, Shim Moon-Sup, Lee Young-Hak, Park Ryu Sook Gallery, Seoul, South Korea

1989
- Korean Contemporary Art, Seoul, South Korea

1988
- Korean contemporary Art, Olympic Park, Seoul, South Korea

1986
- Kim Chong Hak and Kim Woong, Gallery Yeh, Seoul, South Korea

1984
- National Museum of Contemporary Art Invitational Exhibition, Seoul, South Korea

1983
- National Museum of Contemporary Art Invitational Exhibition, Seoul, South Korea

1982
- Hugo Print Biennale, Ljubljana, Yugoslavia

1981
- Print Making, Korean Culture and Arts Foundation, Fine Arts Center, Seoul, South Korea
- Artists Today, Fine Arts Center, Seoul, South Korea
- Korean Art 81, National Museum of Contemporary Art, Seoul, South Korea

- The 30th National Art Contest, Guest of Honor, Seoul, South Korea 

1980
- Korea Contemporary Prints Association, Seoul, South Korea

1979
- Korean Contemporary Print, ADI Gallery, San Francisco, CA, USA

1978
- East Coast Korean Artists, Asia Cultural Center, New York, NY, USA

1977
- The 26th National Art Contest, Guest of Honor, Seoul, South Korea
- Important Korean Artists, Chinese Historical Museum, Taipei, Taiwan

1975
- The 24th National Exhibtion Recommended Artists, Seoul, South Korea
- The 13th Bienal de São Paulo, São Paulo, Brazil

1973
- The 12th Bienal de São Paulo, São Paulo, Brazil
- Contemporary Art 73 Years Ago, Myeongdong Art Gallery, Seoul, South Korea
- Seoul Invitational Exhibition of 13, SignumArt Gallery, Japan

1972
- The 2nd Seoul International Print Biennale, Dong-A Daily News, Seoul, South Korea

1970
- An Open Air Exhibition of Japanese Contemporary Artists, Godomokuni Garden, Japan
- Contemporary Korean Art, India, Afghanistan, Nepal

1969
- The 1st International Biennial Copperplate Print, Buenos Aires, Argentina

1968
- Korean Contemporary Painting, National Museum of Moderan Art, Tokyo, Japan
- Contemporary Printmakers Association, Shinsegae Gallery, Seoul, South Korea
- The 9th International Biennial of Tokyo, Tokyo, Japan

1966
- Tokyo International Print Biennial, Tokyo, Japan

1965
- Ten Important Artists, Tokyo Modern Art Museum, Tokyo, Japan
- The 4th Biennale de Paris, Paris, France
- Modern Western Painting in South Korea, Joong-Ang Newspaper Co., Seoul, South Korea

1964
- The 5th Biennale de Paris, Paris, France
- Jeunes artistes coréens, Galerie Yvon Lambert, Paris, France
- The 2nd Actuel, Gyeongbok Palace Museum, Seoul, South Korea

1963
- Prints Exhibition, Seoul, South Korea

1962
- Actuel Foundation, Gyeongbok Palace Museum, Seoul, South Korea

1960
- The 1st Exhibition of 60’s Artists Associtaion”, Deoksu Palace Stonewall, Seoul, South Korea

public collections

- Musée Guimet, Paris, France
- Leeum Samsung Museum of Art, Seoul, South Korea
- National Museum of Modern and Contemporary Art, Seoul, South Korea
- National Museum of Korea, Seoul, South Korea
- National Folk Museum of Korea, Seoul, South Korea
- Seoul Museum of Art, Seoul, South Korea
- Busan Museum of Art, Busan, South Korea
- Museum of Art Seoul National University, Seoul, South Korea
- Ehwa Museum, Seoul, South Korea
- Museum San, Wonju, South Korea

Je suis le peintre des quatre saisons

par Henri-François Debailleux

La matière semble très importante dans votre travail. Quel rapport entretenez-vous avec elle ?

La matière est indissociable de la couleur, de la ligne, du trait. On ne peut donc pas parler de la matière seule. Dans ma façon de peindre, tout est lié, tout se mêle de manière indistincte. Dans certaines toiles, il y a beaucoup de matière et il m’arrive même effectivement de la gratter, de l’inciser avec le manche de mon pinceau. Dans d’autres, il y en a moins. Je n’ai pas de recette, pas de formule préétablie. Tout dépend des tableaux, de ce que j’ai envie d’exprimer avec plus ou moins de violence et d’énergie. Mais si je devais mettre en avant un élément, je dirais que le plus important, c’est la couleur. Pour moi, la couleur est au moins la moitié de la peinture.

 

Dans ce rapport à la couleur et dans le choix du motif des fleurs, par exemple, quelles sont vos sources d’inspiration ?

J’ai toujours eu une grande passion pour la tradition coréenne dans le domaine des arts décoratifs. Les vêtements des femmes, les motifs qui ornent leurs robes constituent un réservoir extrêmement riche du point de vue de la diversité et de la vivacité des couleurs. Mais, cela dit, je m’intéresse tout  autant au mobilier ou à la céramique. Ce qu’il y a de bien avec la tradition, c’est qu’on part de quelque chose qui existe, qui est figé dans le temps, et qui en même temps peut ouvrir des portes vers des choses nouvelles, offrir de nouvelles perspectives. Mais, je le répète, ce qui m’importe le plus, ce sont les couleurs, l’énergie qu’elles dégagent. Peu m’importe d’où elles viennent, de la tradition ou de la nature. Tout me nourrit. J’absorbe tout ce qui vient de l’extérieur, tout ce qui peut constituer un élément pictural.

 

Que vous apporte et que vous permet la tradition ?

Dans son ouvrage La Chambre claire, Roland Barthes distingue deux éléments dans une photographie : le studium, qui désigne l’intérêt, l’affect que l’on ressent face à une chose, et le punctum, qui est ce qui pique comme une flèche   et relève du hasard, de la rencontre. Pour moi, la tradition est le domaine où l’on apprend et la nature est cette force qui « pique ». Dans ma génération, tous les créateurs sont, à leurs débuts, sous l’influence de l’art ancien. Nous n’avions pas d’autre solution. Pour découvrir l’art européen, il nous fallait aller ailleurs. Donc nous avons tous appris la peinture, aussi bien la forme que la couleur, à partir de l’art ancien coréen.

 

Y a-t-il des maîtres qui vous ont influencé et lesquels ?

Je ne sais pas si j’ai été vraiment influencé par quelqu’un en particulier, c’est difficile à dire parce que mes sources ont toujours été extrêmement variées et multiples, comme je viens de le dire. Des maîtres, il y en a beaucoup, mais de manière assez vague. Si je devais n’en citer qu’un, je dirais Kim Chong-hui. De même, j’ai toujours aimé les portraitistes coréens. Mais j’ai été plus influencé par la nature que par l’histoire de l’art.

 

Et les peintres européens ?

À une époque de ma vie, j’ai évidemment regardé leur travail et j’en ai appris quelque chose. J’ai toujours aimé Francis Bacon, Lucian Freud, mais je ne peux pas dire qu’ils m’aient inspiré, ce n’est pas le bon terme. C’est surtout quand j’ai découvert les plaines, les montagnes, les fleurs que cela a produit un déclic dans ma peinture. Tous les artistes de ma génération ont, à un moment ou un autre, regardé l’art européen et ils s’en sont ensuite écartés pour retrouver un lien avec notre propre histoire. Cela est tout aussi vrai pour ceux qui font de l’abstraction que pour quelqu’un comme moi qui est plutôt figuratif.

 

Et Van Gogh, par exemple ?

Bien sûr, je connais son œuvre. Si nous avons un point en commun, c’est une forme de violence dans nos toiles. Tout simplement parce qu’il s’agit d’abord et surtout de la violence même de la nature. C’est ce qui explique que face à elle nous ayons à la fois une façon assez proche de la traiter et en même temps une approche différente parce qu’en Asie notre culture fait qu’on s’appuie plus sur sa force, sur son énergie .

 

Qu’est-ce qui vous a conduit vers la figuration ?

À la fin des années 1960, j’ai vécu au Japon pendant deux ans, j’étais proche de Lee Ufan. Quand je suis revenu en Corée, la plupart de mes confrères, comme Park Seo-bo, ceux qui sont aujourd’hui réunis sous l’appellation dansaekhwa, étaient aussi dans l’abstraction. Dans ce contexte, j’ai moi aussi commencé un travail plus ou moins abstrait, mais j’ai vite eu l’impression de tourner en rond. Plus tard je suis allé à New York, où j’avais remarqué que l’art abstrait dominait mais qu’il y avait quand même des peintres figuratifs. Je me suis dit que moi aussi je pouvais aller dans cette direction. Ce que j’ai fait. Autour de moi, la réaction des gens était très chaleureuse et encourageante parce qu’ils découvraient dans mon travail des variétés et des combinaisons de couleurs, évidemment très différentes du monochrome, qui donnaient à mes œuvres de l’énergie, de la vivacité et une grande fraîcheur.

 

Comment est née votre grande attirance pour la nature ?

En 1979, je suis allé à Sul Ak, et en me promenant je suis tombé sur une petite fleur, qui s’appelle « la fleur qui accueille la lune », et j’ai eu l’impression qu’elle me parlait. Ce fut une révélation. Dès lors, j’ai commencé à avoir un dialogue avec la nature. Une autre fois, je marchais et je me suis retrouvé au milieu d’herbes touffues. Je n’arrivais plus à avancer, je devais les écarter ou même les couper pour me frayer un passage. Je me suis dit que j’étais là sur un chemin qui n’était pas prévu, comme s’il s’agissait d’un autre chemin, un chemin à inventer. Je suis revenu à la maison comme un chaman, qui lit la nature et qui lui parle. Tout cela m’a rappelé l’un des termes les plus importants pour Lao Tseu, celui de do. Ma peinture est, elle aussi, la recherche d’un chemin qui n’est pas encore décidé, ni trouvé ni fixé. Je marche sur un chemin que personne ne considère encore comme un chemin.

 

Si quelqu’un vous demande ce que vous peignez, que lui répondez-vous ?

Je lui réponds que j’aime la figure et que j’aime les saisons, le printemps, l’été, l’automne, l’hiver. Je les aime pour elles-mêmes et pour l’idée du changement permanent qu’elles impliquent. Elles incarnent la vie, le renouvellement, l’énergie. C’est sans doute pour cela que les gens disent que je suis le peintre des quatre saisons.

 

Propos recueillis par Henri-François Debailleux

 

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