RESTONS UNIS: You'll Never Walk Alone
aaajiao, ICY AND SOT, Abdul RAHMAN KATANANI, Vhils, Pierre CLEMENT, Laura GOZLAN, Hendrik HEGRAY, Sylvie AUVRAY, Alain SÉCHAS, Claude CLOSKY, Vincent OLINET, Kaoru ARIMA, Teresa MARGOLLES, Théo MERCIER, Zevs, LI SHURUI, David WOJNAROWICZ, Marion SCEMAMA, Florence JUNG, Pia CAMIL, Justin FITZPATRICK
group show
13 - 27 juin 2020
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Paris

10 IMPASSE SAINT-CLAUDE

Nous sommes heureux de présenter le deuxième chapitre de RESTONS UNIS dans notre espace Saint-Claude à partir du 13 juin accompagné d'un Viewing Salon.

Pour ce deuxième volet, les sept galleries participantes ont choisi la chanson You’ll Never Walk Alone écrite en 1945 pour titre d’exposition. Ce titre a connu un succès immédiat pendant la Seconde Guerre Mondiale car il avait un retentissement particulier pour ceux dont les proches étaient au front. Aujourd’hui, cette chanson apporte un message d’espoir et de solidarité, et trouve un écho à la situation de pandémie que nous vivons.

Les sept galeries invitées présenteront les artistes aaajiao, Kaoru Arima, Sylvie Auvray, Pia Camil, Pierre Clement, Claude Closky, Justin Fitzpatrick, Laura Gozlan, Hendrik Hegray, ICY AND SOT, Florence Jung, Li Shurui, Teresa Margolles, Théo Mercier, Vincent Olinet, Alain Séchas, Abdul Rahman Katanani, VHILS, David Wojnarowicz et Zevs.

Valeria Cetraro présente trois artistes français : Pierre Clement, Laura Gozlan et Hendrik Hegray. Fondée en 2014 dans le quartier parisien du Marais, c’est en 2019 que la Galerie Valeria Cetraro prend le nom de sa fondatrice et s’installe dans de nouveaux locaux rue Caffarelli dans le 3e arrondissement de Paris.

Né en 1981 en France, Pierre Clement développe un travail principalement porté sur la sculpture et l’installation. Ses œuvres empruntent aux cultures alternatives et à l’underground d’internet pour mettre en exergue certains particularismes de notre imaginaire collectif : science-fiction, piratage, survivalisme, cartographie satellite, biotechnologie et autre imagerie militaire sont les sources composites qui alimentent son travail.

Laura Gozlan est née en 1979, elle vit et travaille à Paris. Les installations, les films et les sculptures de Laura Gozlan questionnent les liens entre sous-cultures et posthumanisme, leurs mythes fondateurs (New Age, cybernétique) et leurs dystopies. Au sein de ses installations l’artiste génère des flux vidéos dans la logique de l’Expanded Cinema, assemblant des images qu'elle puise dans le giallo, le film d’anticipation des années 70-80 et le document scientifique.

Hendrik Hegray est né en 1981 à Limoges. Artiste autodidacte, issu du milieu de l'édition et de la musique, sa pratique explore le dessin, le collage, la sculpture, l’édition, la photo, la vidéo et la musique. Les créations de Hendrik Hegray constituent des pièges visuels démontant les codes, piratant l’acte de création lui-même, pour faire exister un imaginaire kaléidoscopique sauvage, inquiétant et joyeux.

mor charpentier est heureux de presenter les artistes Teresa Margolles et Théo Mercier. Fondée en octobre 2010, la galerie est installée dans le quartier du Marais à Paris.

Teresa Margolles est née en 1963 à Culiacán au Mexique. Elle vit et travaille entre Madrid et Mexico. Les oeuvres de Teresa Margolles examinent les causes et les conséquences sociales de la violence. Pour elle, la morgue est un reflet fidèle de la société, en particulier celle de son pays d’origine où les décès causés par les crimes liés à la drogue, la pauvreté, la crise politique et la réponse inepte du gouvernement ont dévasté les communautés. Teresa Margolles a développé un langage unique et discret afin de parler au nom de ces sujets réduits au silence, les victimes étant considérées comme des « dommages collatéraux » du conflit.

Théo Mercier est né à Paris en 1984. Il vit et travaille entre Paris et Mexico. Plasticien et metteur en scène, Théo Mercier travaille sur la relation entre l’œuvre et son environnement. Dans ses installations, il mélange ses propres sculptures à des objets ou des artefacts collectés au cours de ses voyages, et cherche à créer une véritable chorégraphie du regard pour le spectateur. La diversité formelle et visuelle des collections ainsi rassemblées est à l’image de la mondialisation, leur agencement évoquant une certaine archéologie du futur où l’étrangeté, la poésie et l’humour émergent de rapprochements insolites.

La galerie Danysz présente les oeuvres des artistes aaajiao, ICY AND SOT, Abdul Rahman Katanani et VHILS. La galerie Danysz a été fondée à Paris en 1991 par Magda Danysz. Elle est également installée depuis 2009 à Shanghai et à Londres depuis 2019.

aaajiao est les pseudonyme de Xu Wenkai, l’une des figures les plus importantes des mouvements internet art et post-internet art en Chine. Né à Xi’an, Chine, en 1984, l’artiste est un expérimentateur avide, il incorpore dans son travail des éléments empruntés à l’architecture, la musique électronique, l’art performatif, le design de produit, ou encore la médecine. Son travail est centré sur les évolution de la sphère technologique, et en particulier sur le boyrillage qui s'opère de nos jours entre les dimensions du visuel et du non-virtuel. Sur un écran LED, les émotions humaines sont ici représentées avec aussi peu de pixels que possible. La colère, le rire, la tristesse apparaissent tour à tour sur un fond bleu éclatant et froid, mais sans susciter l'empathie chez le regardeur. Attention, semble nous dire l’artiste, car lorsque l’humanité s’aventure trop loin dans l’univers digital, nous devenons nous-mêmes sujets aux pertes de données et à la détérioration numérique.

Abdul Rahman Katanani est né et a grandi dans le camp de réfugiés de Sabra, au Liban, parmi une communauté d’apatrides. L’artiste a recours au fil barbelé, à la tôle ondulée, à des morceaux de bois et des bidons d’essence recyclés, des matériaux de récupération qui à vrai dire sont pour l’artiste palestinien des matériaux “domestiques”. Le recyclage de matériaux , le détournement de leur fonction initiale et leur assemblage sont caractéristiques du processus créatif d’Abdul Rahman Katanani. En prolongeant ici le tronc d’un olivier avec du fil de barbelé pour en reconstituer artificiellement les branches et le feuillage, il hybride deux matériaux par essence contradictoire : l’un naturel, vivant, et symbol de paix (le bois d’olivier), et l’autre inerte, fabriqué à la main de l’Homme, évoquant répression, séparation voire torture (le barbelé).

ICY (né en 1985) et SOT (né en 1991) ont grandi en Iran et résident aujourd’hui à New York. Les premiers pochoirs d’ICY & SOT commencent à faire parler d’eux dans le courant des années 2000 dans les rues de Tabriz, une ville du nord de l’Iran. Les deux artistes transcendent leur expérience de la censure artistique et politique en utilisant l’art public pour envisager un monde libre de frontières, de guerre et de violence.

Alexandre Farto alias VHILS, est né en 1987 au Portugal. L’artiste cherche à replacer l’Homme au centre, à lui rende la préséance face à des logiques économiques et à une urbanisation massive dont on sait aujourd’hui combien elles peuvent prendre le pas sur les individus.

Laurent Godin propose les oeuvres des artistes français Sylvie Auvray, Alain Séchas, Claude Closky et Vincent Olinet. La galerie Laurent Godin porte le nom de son fondateur. Fonde en 2005, la galerie s’installe dans le Marais à quelques mètres du Centre Pompidou, avant d’investir le 13e arrondissement de Paris en 2017.

Sylvie Auvray vit et travaille entre Paris et Los Angeles. l’artiste s’exprime à travers de multiples supports : peinture, dessin, sculpture, tous animés par un univers personnel nourri d’inspirations diverses. Sa production est très riche ; elle expérimente les techniques les plus diverses et différents médiums avec une spécialité en céramique.

À première vue, Claude Closky est un artiste qui fraye avec l’immatérialité. Il est à l’aise avec les supports électroniques, et certains objets qu’il fabrique ne se donnent pas à voir immédiatement, les livres par exemple. Le langage semble l’instrument d’appropriation le plus direct des matériaux qu’il utilise : images, textes, chiffres, et sons prélevés dans notre environnement. Son travail n’en est pas moins concerné par sa spécificité matérielle, son degré de visibilité, et la manière dont il occupe l’espace. Closky s’empare des modalités les plus ordinaires de notre communication quotidienne, et nous en restitue les formes à découvert : par une réarticulation discrète, une redistribution des mots ou de la visibilité.

Tour à tour charpentier de marine, pâtissier, marbrier, bijoutier, photographe, bûcheron, peintre… Vincent Olinet s’approprie bien volontiers des outils et matériaux des artisans, s’amuse à copier leurs gestes (sans toutefois se soumettre aux contraintes techniques, esthétiques ou fonctionnelles), il s’approprie des formes simples et universelles qu’avec application et fantaisie il « re-fabrique ». Il crée du merveilleux, du féérique mais qui se révèle n’être fait que d’illusions, de faux- semblants et de vaines promesses… Un monde merveilleux de conte de fées en carton-pâte, de vie de château factice, de gâteaux d’anniversaire qui s’effondrent à l’infini…

Qu’il fasse des abstractions, des fleurs, des portraits, des scènes de genre, Alain Séchas est un moderne : mes peintures sont à prendre au premier degré, dit-il volontiers. Son art distancié et élégant assume pleinement la séduction inhérente à la peinture et donc, en premier lieu, la séduction de la couleur, à la manière de l’hédonisme joyeux d’un Matisse. La couleur est vivante. À sa façon méthodique et jubilatoire, l’artiste jongle avec les genres et les coloris, contribuant assurément à « l’étude magique du bonheur » que Rimbaud invoque dans Ô saisons, ô châteaux. Séchas expérimente des polychromies de toutes sortes, criardes, neutres ou assourdies, des accords de tons incongrus et excitants.

New Galerie propose les oeuvres de cinq artistes : Zevs, Li Shurui, David Wojnarowicz, Marion Scemama et Florence Jung. La New Galerie est installée à Paris depuis 2010.

Zevs (Aguirre Schwarz) est né à Paris en 1977. Il vit et travaille à Paris et à Berlin. L'artiste "liquide" les logos dans l'espace public en les recouvrant d'une peinture de la même couleur. Le geste et les logos sont sériels ; cependant, chaque liquidation crée un récit spécifique, lié au contexte associé à la marque ainsi qu'à la forme spécifique du logo. Le processus a été étendu à des peintures sur toile et à des installations.

Né à Chonqing, en Chine, en 1981, Li Shurui vit et travaille à Beijing et à Dali. Li Shurui peint au pistolet des toiles rondes, créant un effet optique tridimensionnel qui imite la lune. Ces peintures ont toutes demandé à l'artiste une quantité importante de temps et de travail. Si nous nous interrogeons sur notre rapport à l'environnement naturel et à la production, les processus lents exposés par l'artiste nous invitent également à réfléchir à notre place dans le monde.

David Wojnarowicz (1954 - 1992) est né à Red Bank, dans le New Jersey. Wojnarowicz a transformé une vaste quantité d'images, de sons, de souvenirs et d'expériences vécues et brutes en une voix puissante. Sa présence sur la scène artistique new-yorkaise des années 70, 80 et du début des années 90 est indéniable. À travers ses nombreux volumes de fiction, ses poésie, ses mémoires, ses peintures, ses photographies, ses installations, ses sculptures, ses films et ses performance, Wojnarowicz a laissé un heritage qui affirme le pouvoir vital de l'art dans une société qu'il considérait comme aliénante et corrosive.

Marion Scemama est une photographe et réalisatrice française basée à Paris. Elle rencontre David Wojnarowicz en 1983 à New York où elle vit pendant cinq ans. De cette rencontre naît une amitié spéciale, qui durera neuf ans, caractérisée par un support mutuel et de nombreuses collaborations (photographies, textes et vidéos). En 1991, un an avant la mort de David Wojnarowicz, ils entreprennent ensemble un voyage dans le Sud-Ouest américain. Ce voyage sera la dernier voyage de David Wojnarowicz.

Florence Jung écrit des scénarios qui infiltrent la réalité. Ses situations scriptées sont construites autour d'un système d'indices, d'absences et de rumeurs. S’appuyant sur les sciences sociales, ainsi que la littérature et la philosophie, ses travaux explorent les paradoxes de l’individu contemporain, son rapport à l’incertitude et le potentiel narratif du soupçon.

Édouard Montassut présente une série de peintures de l’artiste japonais Kaoru Arima. La galerie Édouard Montassut a été fondée en 2016.

« Kaoru Arima réalise de petits portraits impressionnistes. La peinture colorée est tamponnée sur un fond peint en noir dont la forme carrée rappelle un Polaroid. Parfois, la peinture suinte sur les bords du fond noir, donnant au visage un look frais et intrusif, tout en nous rappelant que les portraits, une forme académique par excellence, sont historiquement liés à l’invention du fond. Les portraits en gros plan de Kaoru Arima sont méconnaissables. Ils semblent avoir été pris avec un flash, comme s’ils allaient disparaître ou voler en éclat immédiatement après; ces portraits sont picturalement instables. Le fait que dans les tableaux d’Arima les yeux soient tous brûlés / creusés suggère que le sujet de cette interdépendance va vers l’expropriation de soi par l’image de soi-même en commençant par la perte des yeux […] » — Alexis Vaillant

Sultana présente le travail de l’artiste mexicaine Pia Camil et de l’artiste irlandais Justin Fitzpatrick. La galerie Sultana porte le nom de son fondateur, Guillaume Sultana. Elle est installée dans le quartier de Belleville depuis 2014.

Pia Camil (née en 1980) vit et travaille à Mexico. Camil est diplômée de la Rhode Island School of Design et de la Slade School of Fine Art de Londres. S’inspirant des formes urbaines et des mécanismes d’échange, en particulier de sa relation avec Mexico où elle vit et travaille, les immenses installations sculpturales de Camil sont composées de t-shirts acquis dans les marchés de rue d’Iztapalapa. Pia Camil déconstruit les t-shirts puis les coud ensemble, créant de grandes étendues de tissu reflétant les marchés qui sont abritées sous des auvents en patchwork de bâche tendue. Les Bust Masks de Pia Camil s’inspirent de la notion de Persona de Carl Jung, un masque métaphorique qu’un individu porte en rapport à une société. Pia Camil intègre l’esthétique des masques primitifs utilisés dans les performances rituelles pour rendre une manifestation physique de la personnalité; une double référence au rôle que le public joue dans l’activation de son art et aux politiques de consommation et de commerce.

Justin Fitzpatrick s’intéresse à la transmission, au niveau viral à travers l’histoire, de l’influence textuelle et visuelle. Il se sert de l’illumination médiévale, de la peinture de la Renaissance, des diagrammes anatomiques, de la conception constructiviste et des couvertures de livres de science-fiction, entre autres éléments, pour transformer ses recherches philosophiques en imagerie viscérale. Il fait également écho aux peintures de Giorgio de Chirico et des surréalistes, ses œuvres incarnent une tension palpable entre leur acuité visuelle et le drame, le désir et, parfois, la violence de leurs symboles et métaphores. Ce Vehicles n°1 est issu d’une série de trois sculptures en résine de Justin Fitzpatrick dédiées à Blake, Kosofsky Sedgwick et Whitman. L’artiste a traduit une section de Milton de Blake - où Milton entre littéralement dans le pied de Blake - en sculptures qui font référence à chacune des trois personnalités auxquelles elles sont dédiées. Le pied en sandale, à l’os de cuisse à nu et aux veines et vaisseaux torsadées qui en dépassent, rappellent les légendaires et passionnées images de Blake.

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